Métier de consultant formateur : Quel avenir ?

Métier de consultant formateur

Publié le : 27 janvier 20174 mins de lecture

Le statut du consultant formateur est très ambigu, face à la marée de jeunes diplômés qui prétendent embrasser ce métier. Or, les consommateurs ont besoin d’être rassurés quant à la qualité des formations. L’absence de lignes directrices stables provoque l’inquiétude et l’incertitude. Les consultants habiles et expérimentés ont de la peine à s’affirmer.

Le métier de consulting : un simple effet de mode ou une fonction rendue utile et incontournable ?

Décidément, l’ingénierie pédagogique est une nouvelle profession à la mode. C’est l’un des 10 métiers qui affichent les plus rapides progressions en l’espace de 20 ans. Les initiatives de formation tendent à devenir de moins en moins exceptionnelles dans le monde des organisations publiques comme privées, à tel point qu’elles figurent systématiquement dans les programmes budgétaires annuels. Parfois même, elles sont affectées dans les postes d’exploitation, lorsque l’entreprise intègre un cabinet d’études permanent au sein de leurs départements. De son côté, les demandes en conseil augmentent à vive allure, face à l’affinement des stratégies concurrentielles, aux exigences difficiles des clients, à l’évaluation soucieuse des activités à but communautaire ou social. En un sens, le métier du consultant formateur est rendu utile et même incontournable, dans certaines branches, suite à la complexification grandissante de l’économie.

Un rajeunissement massif de la profession

Le métier n’a pas simplement connu un véritable boom. On assiste à un rajeunissement massif de la profession. De nouveaux entrants emplissent le marché, novices dans l’exercice du consulting mais acceptant de négocier des interventions à bas coût.  Le secteur est devenu bradé et saturé. Ceci résulte d’un double phénomène : d’une part, l’émergence de plusieurs centres de formation qui proposent un cursus simplifié sur les disciplines pédagogiques et délivrent des certificats ; d’autre part, le défaut d’un cadrage juridique rigoureux pour sélectionner les instituts de formation, pour valider la qualité des prestations d’enseignement et contrôler l’homologation des diplômes.

Un manque de lisibilité néfaste pour l’avenir du secteur

L’avenir s’assombrit pour ce secteur, faute de mesures judicieuses pour sécuriser la profession et en limiter l’accès aux candidats qui sont aptes à le faire. Le paysage de la formation et du consulting opérationnel manque sérieusement de lisibilité. La confusion s’installe, entre les consultants qui remplissent des missions de conseil et d‘accompagnement pour les organismes, et les formateurs qui œuvrent dans le même domaine, avec une préférence marquée pour les écoles de formation. Pour ne rien arranger la situation, les formateurs chevronnés sont en décalage par rapport au renouvellement technologique qui survient rapidement dans ce secteur.

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